De Maputo, où elle a confirmé ses ambitions de Coupe du monde, la sélection nationale a aussi justifié son rang et donné raison à la mue opérée par Djamel Belmadi.
A moins de deux mois de la CAN, en Côte d’Ivoire, les fondamentaux sont solides, les alternatives crédibles et l’horizon dégagé. A une bonne nouvelle est venue se greffer une autre, tout aussi rassurante et qui enlèvera, dès qu’elle sera officialisée, bien des épines du pied du sélectionneur national. La belle victoire obtenue en terre mozambicaine, face à un adversaire qui s’est avéré plus coriace que ne le suggère son classement FIFA, est, ainsi, venue donner raison à Djamel Belmadi dont certains choix ont été fortement critiqués dernièrement.
Ils ont gagné en légitimité
Or, même si la liste devait comporter seulement 23 noms, celui de Ramiz Zerrouki y figurera, tout comme ceux de Mohamed Amine Amoura et Farès Chaïbi. Attaqué de partout sur les réseaux sociaux, le milieu de terrain formé à l’Ajax d’Amsterdam a, ainsi, prouvé si besoin l’était, à l’occasion de cette confrontation face au Mozambique, qu’il avait l’étoffe d’un véritable patron dans l’entrejeu. Bien que remplaçant au coup d’envoi, l’actuel sociétaire du Feyenoord Rotterdam a immédiatement apporté un plus à sa rentrée, s’offrant même le luxe de sceller le sort de cette rencontre, en signant le but du break à dix minutes du coup de sifflet final.
Assurés d’être à la CAN
Arrivé diminué à ce dernier stage de l’année civile, l’ancien chouchou de l’Entente de Sétif a fini par convaincre les plus sceptiques de sa légitimité au sein de l’EN et de la nouvelle dimension prise cette saison. Farès Chaïbi a, lui aussi, passé un cap en traversant le Rhin. Ayant choisi de quitter Toulouse après un sacre historique en Coupe de France et une place quasi assurée dans le onze titulaire, le jeune (21 ans) attaquant de l’Eintracht Frankfurt a alors choisi la difficulté et l’exigence de la Bundesliga pour passer un cap.
L’énigme Bounedjah
Surtout que le fait d’avoir laissé à ses côtés sur le banc Baghdad Bounedjah, au moment de la blessure de Slimani, pose justement une interrogation légitime sur le rôle à jouer de l’avant-centre d’Al-Sadd. Bien qu’ayant quasiment le même profil que son aîné de Coritiba, Bounedjah s’est vu devancé par Amoura dans la hiérarchie des avants de pointe, alors que l’attaquant qui cartonne en Belgique était pris au départ pour être la doublure d’Amine Gouiri sur le flanc gauche. A 23 seulement et à considérer que Amoura soit reconsidéré par Belmadi comme 9, il semblait clair que Bounedjah n’en ferait pas partie et suivrait la CAN sur son canapé.
Sauvés par l’extension à 27
Mais maintenant que la liste des joueurs à emmener à Bouaké s’est allongée de quatre places supplémentaires, même Youcef Belaïli devrait apprendre son come-back bientôt, lui qui semblait condamné à attendre une blessure ou suspension du duo Gouiri-Amoura pour espérer reprendre sa place à gauche. Idem pour le Niçois Badreddine Bouanani, doublé à droite par le Lillois Adam Ounas, derrière l’intouchable capitaine, Riyad Mahrez. Le fait de pouvoir «tripler» certains postes et ne pas se contenter d’une seule doublure, notamment en attaque, pour s’offrir un plus large choix et davantage d’alternatives dans une phase finale, où la moindre erreur se paye cash, permettra à ces trois internationaux d’accrocher le dernier wagon en partance pour la Côte d’Ivoire. Et donnera, sur la durée, plus de tracas à Djamel Belmadi, condamné visiblement à toujours faire des choix. Les bons choix.
RACHID BELARBI
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